Voici que notre petite équipée
française reprend
joyeusement la route du Lottiland pour un très espéré mais
unique concert à Knokke. Un week-end prolongé au plat
pays ! cet évènement en étant bien sûr
le principal et magnifique prétexte.
KNOKKE, une station
huppée de la côte
belge, mais aussi un nom qui sonne musicalement bien aux oreilles
des admirateurs d'Helmut Lotti et une date que nul n'oublie de
cocher sur son agenda.
KNOKKE, qui accueille
ce samedi 18 août 2007 sa désormais
traditionnelle grand'messe de l'été célébrée
par Helmut et dirigée par son talentueux GSO. C'est maintenant
une tradition qui s'est instaurée depuis plusieurs années
et c'est devenu le rendez-vous incontournable pour ses fans.
KNOKKE, qui rime avec
rock, mais aussi avec retrouvailles puisque les amies de tous pays
se réunissent pour partager cette soirée
si spéciale. Une soirée qui s'annonce extraordinaire
dans l'une des plus belles stations balnéaires, mais aussi
pour nous de jolies ballades et visites en prévision pour
revoir Bruges, la Petite Venise du Nord et découvrir la belle
ville de Gand et ses façades classées.
Tout un programme ! Et quel programme !
Dans l'après-midi, sur
le front de mer, les fans se pressent déjà en direction
du « J'Raff »,
ce bar qui est devenu le point de ralliement de celles et ceux qui
aiment se retrouver joyeusement pour un salut, un mot, une bise,
ou pour se restaurer avant de rejoindre le casino. C'est ici d'ailleurs
que nous faisons la connaissance de Jacqueline et Robert de l'Est
et de Delphine et Patrick avec qui nous avons agréablement discuté et
sympathisé et qui venaient pour la première fois à Knokke.
Bien avant l'heure du
concert, dans le hall du casino où domine
un des plus beaux et impressionnants lustre de cristal, le public
de tous horizons se masse à l'entrée de la salle,
faisant prendre ainsi la mesure de la popularité d'Helmut.
C'est animé,
c'est chaleureux, on échange. On blague. L'atmosphère
est celle des soirs de grande fête. Imaginez, nous n'avons
pas entendu Helmut sur scène depuis mars et sa voix nous manque.
L'émotion et l'impatience sont palpables tant chez les habitués
que chez nos amis nouveaux venus.
Enfin l'heure est venue
pour tous de prendre place autour de ces petites tables dressées
pour l'occasion. Nous sommes assez loin de la scène, ce
qui ne nous enchante pas, mais après réflexion,
nous pourrons ainsi profiter d'une bonne vue d'ensemble sur le spectacle.
Et c'est à cet instant que nous découvrons le décor « crooner » et
que nous comprenons que la soirée ne sera pas exactement Rock & Roll.
Pourtant,
ce sera une nuit flamande peuplée de différentes
couleurs musicales dépeintes magnifiquement bien par les sons
savoureux et colorés de la voix en Or d'Helmut. Une belle
occasion de nous laisser balader dans son univers, emmenés
par sa voix magique et son orchestre, vers une seule et même
destination :
la musique. Une nuit flamande surprenante mais Ô combien
passionnante.
Soirée
surprenante en
effet par la teneur du programme que l'on n'a pas vraiment l'habitude
d'entendre à Knokke, Helmut y présentant le plus
souvent des concerts dits « Rock & Roll » .
La rumeur laisse entendre que c'est un peu la spécialité du
lieu. D'ailleurs Helmut y chante toujours en costume de ville.
Or, ce soir, c'est tout à fait différent car c'est
un « best
of » qu'il nous propose en costume et noud papillon
noir pour la première partie et en queue de pie pour la
seconde, sur une scène au décor classique crooner
avec l'escalier rouge central. Pas étonnant donc que tout
le monde soit plus ou moins décontenancé par la composition
de ce spectacle qui n'est pas vraiment ce qui est attendu à en
croire les uns et les autres. Il faut bien dire qu'un quiproquo
est né, il
me semble, pendant les dernières semaines qui ont précédé cette
manifestation.
Premièrement, comme
c'est l'habitude à Knokke, les
fans venaient assister tout naturellement à une prestation
rock.
Deuxièmement, il était facile de penser que du fait
de son déplacement au 18 août, ce concert s'articulerait
autour d'Elvis pour un hommage spécial à l'occasion des
30 ans de sa disparition le 16, ces rendez-vous de Knokke ayant toujours
lieu normalement en juillet de chaque année. Ainsi tout le monde
s'était plus ou moins imaginé que cette édition
2007 serait dédiée au King, dont on sait qu'il est
l'idole d'Helmut.
Troisièmement, comme semblait l'annoncer la bannière
du MBO, Helmut était attendu dans son costume de cuir noir,
comme il l'a fait d'ailleurs dans ses open-air en Allemagne. Il est
vrai que le revoir ainsi vêtu aurait fait plaisir à tous.
Tous ces éléments faisant que ses admirateurs ont été surpris, étonnés,
puis désappointés pour certains, par ce changement de
formule. A noter cependant que l'affiche sur la façade du casino
et celle dans le panneau publicitaire du front de mer, représentaient
Helmut en costume classique.
Un fait est certain,
c'est qu'il est toujours délicat de changer
les habitudes.
Pour ma part, si j'ai été aussi un peu dépitée
dans les premiers instants, le plaisir de revoir Helmut sur scène
et la qualité exceptionnelle du concert qu'il a livré ont
gommé rapidement tout le reste.
D'ailleurs à ce propos, permettez-moi une petite anecdote.
En fait je n'ai pas été aussi étonnée que
cela par ce changement de répertoire car un petit fait m'avait
mis la puce à l'oreille. En effet, vers 18 h, me trouvant aux
abords du casino, j'avais entendu s'égrainer, lointains, quelques
sons de la répétition, et à ma grande surprise
j'avais perçu quelques notes de Santa Lucia !! ce qui m'a
fait m'interroger. oui déjà..sur la teneur du programme
du soir..
Soirée passionnante car ce soir là au casino, tout a été d'une
excellente facture, tant au niveau de l'exploit vocal : très
belle voix, bien posée, profonde, qu'au niveau de la composition
du spectacle qui ne réunissait que de beaux et grands morceaux
dont seul Helmut a le secret et quelques jolies surprises, et tant
aussi sur le plan de la prestation scénique très sobre.
Vous avez bien sûr compris que j'ai été enchantée
et que la magie vocale a encore opéré.
Voici donc qu'Helmut
entre sur scène sous une belle ovation
pour nous dire en chanson combien il est heureux de chanter ce soir
pour nous I am so lucky to sing.
Au long de la soirée, toutes les variations musicales sont
présentes
dans ce récital hétéroclite. Un programme époustouflant
où la qualité et la puissance vocale d'Helmut sont
sollicitées à maintes
reprises pour ravir et stupéfier tout le public. Il est très
en voix et est plus que généreux dans son interprétation
de Hurt, Granada ou Havah
Naghila où il tient la note pendant
de longs moments. Il donne et donne encore sans compter.
Les nostalgiques peuvent être
sous le charme de sa voix douce qui croone délicieusement les
grands standards comme Mandolins
in the Moonlight et That's Amore.
Ce n'est pas défendu
de fondre pour sa voix romantique dans
You've Lost That Loving Feeling et And
I Love You So et de se régaler
avec l'hommage à Elvis dans des chansons plus rythmées
comme One Night With You et Suspicious
Minds qui le transporte dans
la salle pour un bain de foule.
La voix sensuelle d'Helmut
rend tout à fait bien l'atmosphère
dégagée par la musique latino avec Quien
Sera et Eso Beso .
Le dépaysement est garanti
avec sa voix d'une chaleur torride qui nous emmène en Afrique
pour Out Of
Africa, The Lion Sleeps
to Night, et son Pata Pata effréné parmi
ses fans.
Il aime à se souvenir de ses débuts avec Kom
Nu en néerlandais,
toujours accueillie avec plaisir même par les fans de tous
pays.
Un petit hommage est
fait à Gilbert Bécaud avec What
Now My Love.
Un Proud
Mary endiablé , comme seul Helmut sait le faire,
remet tout le monde en condition après l'entracte.
Les inconditionnels des « Goes
Classic » et
les autres aussi ne seront pas en reste avec les incontournables
classiques populaires et ses grandes interprétations pour Caruso, Du
Nur Du Allein, Hurt, Granada, Havah
Naghila, et Nessun Dorma qui clôture
la soirée en apothéose.
Tout le monde s'éclate en fin de première partie avec
le swing medley toujours décoiffant, tandis qu'en seconde Helmut
mettra le feu au casino avec ses medley black et Elvis et le fameux
medley final où il met ses musiciens à l'honneur.
Le tout bien orchestré par le GSO et ses talentueux membres,
avec Wim et ses arrangements subtils qui habillent chaque chanson d'une
parure indissociable. Les choristes qui chantent avec brio contribuent
aussi à la beauté et à la qualité du
spectacle.
Les temps forts n'ont
pas manqué tout au long de cette nuit
flamande. Avec le final de Caruso a
cappella,
c'est toujours le moment d'apprécier la voix d'Helmut au naturel.
Avec Nessun Dorma, il offre un supplément
d'âme à cette
chanson, à se partager dans la salle. Il me semble que c'est
toujours le « clou » de chaque représentation.
Un moment de grâce. Avec Hurt, il
fait une envolée
lyrique extraordinaire et tout le monde est suspendu à sa
voix...
Superbe. Avec Allein, une nouveauté entendue pour la première
fois à Bruxelles en mars, c'est la force de l'interprétation
et de conviction pour cette chanson en néerlandais.
Deux surprises au rendez-vous !
Une nouvelle chanson Love
is All, magnifique
mélodie qui nécessite une belle puissance vocale, très
applaudie par l'auditoire qui aime particulièrement quand
Helmut aborde ce genre dit « à voix ».
Puis « O
Sole Mio » duo détonnant avec
un jeune chanteur Andreï, issu d'un concours Pop Idol . Sa voix
s'élève du centre de la salle, forte, profonde, plutôt
classique, pour être rejointe par celle d'Helmut, peut-être
un peu moins profonde mais beaucoup plus en nuances à mon goût.
Un magnifique duo qui a reçu une belle ovation debout qui a
rempli d'émotion notre jeune AndreÏ qui a réitéré l'exploit
avec Santa Lucia en solo. Un moment pour lui certainement inoubliable.
Même si les habitués ont pu constater qu'Helmut a été moins
loquace que d'habitude, plus épuré et plus sobre dans
ses interprétations, et qu'il a fait preuve d'un peu plus de
réserve dans sa gestuelle, nul doute qu'il a livré un
concert d'une grande qualité avec une voix qui nous a tous enchantés
et qui n'a pas été avare de beaux exploits vocaux.
J'ai vu les gens sortir
heureux de la salle, avec une mine épanouie
et souriante. Ça doit être la meilleure récompense
pour l'artiste.
A 38 ans, Helmut n'a
pas change. Même allure, même charme,
même gentillesse et toujours même énergie, et il
goûte toujours au même succès. Un parcours sans
faille dû à son talent et à son travail. Bravo
!
Vous
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